Quelque Chose
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Quelque Chose

Qu'est ce que vous voulez que je vous dise? De la délirance? De la barbarie? De l'inhumanité? Et bien, c'est dit.
 
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 Je n'ai pas hésité une seconde, j'ai rejoins le vide, et lui m'attendait. [PV Adrianouche.]

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2 participants
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Elizabeth Lovett

Elizabeth Lovett


Messages : 176
Date d'inscription : 31/07/2011
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Je n'ai pas hésité une seconde, j'ai rejoins le vide, et lui m'attendait. [PV Adrianouche.] Empty
MessageSujet: Je n'ai pas hésité une seconde, j'ai rejoins le vide, et lui m'attendait. [PV Adrianouche.]   Je n'ai pas hésité une seconde, j'ai rejoins le vide, et lui m'attendait. [PV Adrianouche.] EmptyDim 1 Sep - 20:37



i love you, more than anything, you're my life, my desire, my reason

L'air était frais.

Une légère brise emplissait sinistrement l'atmosphère. Le calme régnait, et le silence -presque irréel tant il n'était point troublé- signifiait qu'il n'y avait pas le moindre signe de vie dans cette petite crique dont les quelques coins éclairés par une faible source de lumière, se fondaient dans un décor qui voguait entre le mystique et l'apocalyptique. Les roches se suivaient, se ressemblaient, et formaient un amas de figures asymétriques, qui auraient pu s'étioler à la moindre bourrasque. Mais les roches persistaient. Elles se tenaient, fières et agiles, à l'épreuve du temps et de ses cruels assauts. De temps à autres, l'on pouvait ouïr -l'infiniment rien pouvait ouïr- le murmure discret d'une goutte glacée délaissée une stalagmite insensible, et recueillie par une de ces roches tremblantes, le tout suivi par un un joli "Plop". Le long de nos pierres au coeur si doux, un amas de mousse humide semblait se multiplier de jours en jours. Ces végétaux verdâtres s'insinuaient partout où leur âme verdoyante les conduisait. Et ils stagnaient, immobiles et innocents, tandis que leur vermine conquérait la totalité du lieu.
La brise ne fut qu'un début.

Si le ciel avait doté les roches d'oreilles, elles eurent sursauté. S'il leur avait offert le trésor qu'est la vue, elles eurent fixé la forme sombre qui pénétrait à l'instant même dans cet espace restreint, qui n'avait pas senti le souffle chaud d'un être humain depuis de longues décennies.
La jeune femme s'avança, à pas de velours. Ses pieds nus malaxaient la mousse humide et terreuse qui massait sa peau blafarde. Ses extrémités tremblaient. C'était un tremblement frénétique, presque nerveux. La peur ne l'envahissait pas, et aucun regret ne l'habitait. Non, absolument rien! Cependant son crâne lui dictait que son coeur se devait de craindre ce qui allait suivre. Alors ses membres amaigris, avaient pris d'eux même la décision de témoigner de l'angoisse qu'elle n'osait ressentir. Une stalagmite, que la compagnie d'une gouttelette fraîche ennuyait, la laissa s'épanouir vers d'autres lendemains... Ainsi, elle parvint jusqu'à la nuque d'Elizabeth, et perla jusqu'à son épaule. Elle frissonna.

Elle ne prit pas le temps d'admirer les couleurs entremêlées, et les petits filets d'eau qui perlaient le long des roches. Elle resta concentrée sur son objectif premier. Elle fixait intensément la source de lumière qui lui faisait face. C'était le soleil. Alors qu'elle s'en rapprochait doucement -et que les roches commençaient à s'étioler sous ses pas délicats- un rayon vint aveugler ses yeux sombres. Elle plissa son front si pâle. Cet astre rayonnant, lui rappelait que ses semblables lui crachaient au visage, et que les pauvres diables qui la surplombaient de beaucoup, n'avaient que dégoût pour sa pauvre personne. Mais à bien y réfléchir, elle savait, au fond de son être torturé, qu'elle se haïssait bien plus qu'eux ne la malmenaient. Son reflet dans l'eau limpide ne lui inspirait qu'horreur, et ses envies, sa volonté, ses souhaits, elle les chiffonnait pour les laisser choir dans la boue et le sable, afin que jamais ils ne refassent surface.

Elle sentit, l'espace d'un instant, que les roches sous ses pieds n'étaient pas des plus stables, et alors qu'elle parvenait au bout du long couloir qui la séparait du jugement dernier, elle sentit son estomac se nouer, et ses entrailles se contorsionner dans son petit corps frêle et fragile. Elle appuya sa main droite contre la paroi rocheuse qu'elle longeait depuis quelques minutes, puis elle osa se pencher, afin d'admirer le vide... un vide existentiel, une incarnation du néant. Ses doigts blancs caressèrent le support rugueux qui les soutenait. Une immense étendue d'eau, l'attendait, bras ouvert juste là, tout en bas. Il ne lui suffisait que de faire un pas. Un tout petit pas qui mettrait fin à des tourments constant, des soirées de sanglots dans une pénombre sinistre, et une existence sans raison ni sens. Les flots translucides laissaient deviner des abysses profondément sombres, qui lui serviraient de tombeau lorsqu'elle aurait eu le courage de rejoindre le néant qu'elle chérissait tant. Une larme perla à sa pupille couleur ébène. Ses lèvres se mirent à trembler, et ses pommettes rougirent, signe que l'émotion commençait à prendre possession d'elle. Elle fixa encore, songeuse le destin -infiniment court- qui l'attendait. Le temps paraît-il plus long quand on passe de l'autre côté? Est ce que le fait de flotter signifie que l'on n'est plus? Il fallait se lancer. Se laisser choir, s'envoler vers un lendemain aussi fascinant qu'incertain. Elle ne serait plus, et elle e sentirait tellement libérée! Sa décision était prise. La nuit finirait bien par tomber. Elle regarda  le ciel. Quelques nuages gris emplissait cette toile céleste. Elle ne put s'empêcher d'éprouver un certain sentiment d'auto-satisfaction à l'idée que le ciel verserait des larmes lorsqu'elle aurait atteint son but, et que son corps girait dans des limbes noires comme nuit.

Un léger soupir s'échappa de ses lèvres. Comme un souffle qu'elle avait retenu si longtemps, et qui à présent pouvait s'épanouir. Elle ferma les yeux. Tout lui revint en mémoire... Sa peau mutilée, et le sang qui coulait à flot sur ses doigts fins. Ses côtes qui de jours en jours devenaient plus nettes, et ses joues qui se creusaient. Les coups. Le goût de fer dans son palet humide de sang et d'eau terreuse. Puis l'image de son corps étendu près de la rivière, sanglotant telle une petite fille et griffant son visage pâle. Non, s'en était trop. Elle ne méritait pas d'avoir existé. Elle ne méritait pas de continuer à exister, et puis, à quoi bon? Rien ne la retenait. Ni une main chaleureuse, ni les lèvres d'un homme, ni même l'espoir que le soleil se lève sur son désespoir. Il était trop tard pour espérer...

Le ciel se faisait de plus en plus gris.  Elizabeth jeta un dernier regard derrière elle. Comme lorsque l'on dit passablement "Adieu" à un lieu que l'on ne reverra plus, et que l'on ferme la porte derrière nous, songeur. Elle retourna à son objectif premier et lâcha la paroi. Elle tint ses mains l'une dans l'autre, et fixa l'horizon, qui se dessinait avec une exacte précision dans un bleuté qui se voyait terni par les nuages. "C'est le dernier horizon que je vais m'offrir."
Il commencait à se faire tard.

Il n'était plus question de rentrer, à présent.



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Ingrid Dayge

Ingrid Dayge


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Date d'inscription : 27/02/2011
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Je n'ai pas hésité une seconde, j'ai rejoins le vide, et lui m'attendait. [PV Adrianouche.] Empty
MessageSujet: Re: Je n'ai pas hésité une seconde, j'ai rejoins le vide, et lui m'attendait. [PV Adrianouche.]   Je n'ai pas hésité une seconde, j'ai rejoins le vide, et lui m'attendait. [PV Adrianouche.] EmptyDim 12 Jan - 3:16

Problème avec Adrian. T.T
Je le règle au plus vite!




    Un visage pâle se tenait en face de moi. Ma sœur. Venant tout juste de me réveiller, l'esprit quelque peu embrumé je ne pus que lui grommelait quelques mots que je ne compris pas moi-même. Mais elle évidemment, elle comprenait, car elle comprenait tout ma sœur. Mes paroles n'avaient pas du être à son goût au vue de sa réaction: me mettre par terre et poser élégamment son pied sur moi en vociférant des insultes. La tête écrasée contre le sol, je me disais que la journée commençait en beauté.Et puis elle était repartie, comme elle était venue. Sans que je m'en aperçoive, vicieusement. Ce n'est pas que je l'aime pas ma sœur mais si j'en pouvais en avoir une qui dise poliment bonjour et bonsoir... Le sourire ne serait même pas obligatoire... Est-ce sérieusement trop demandé, pauvre frère tourmenté que je suis?

    Après cette brusque apparition, j'étais totalement réveillé et ce fut de bonne humeur que j'attaquais la journée. Pour me ressourcer, je mangeais des baies récoltées la vieille et bus de l'eau à la source même. Ensuite, j'employai tout mon esprit à chercher ce que je pourrais faire de mon après-midi. Voyant que le gris remplissait peu à peu le ciel, je me décidais pour passer la journée dans un endroit couvert, la grotte par exemple. N'étant guère loin de celle-ci, je me décidais à y aller immédiatement.

    Quand je fus devant, j'hésitais quelques instants. Il fait tout de même noir là-bas... Non pas que je n'aimais pas le noir, mais je trouvais stressant le fait de pouvoir distinguer ce qu'il y avait devant soi. En fait si, je n'aimais pas le noir. Si il y avait pu avoir une autre couleur en l'absence du soleil... Du pourpre par exemple! C'est bien le pourpre! Pourquoi pas du pourpre...? Et pourquoi nécessairement du noir? Alors que mon esprit divaguait sur ces questions existentielles, je reçus une goutte d'eau sur ma zone capillaire. Je courus directement dans la grotte. Je détestais que mes cheveux soient humides, plus que le noir.

    A l'intérieur, il y avait grand silence. Mes pas résonnant, je me retournais à chaque fois pour voir si j'étais bel et bien seul, et à chaque fois je me disais «L'écho Adrian.. L'écho.» Mais une fois habitué à cette atmosphère humide et sombre, voire glauque -ce qui n'arrangeait pas les choses, avouons le- j'explorais tranquillement les vastes espaces souterraines. Je pouvais très facilement oublier le danger, ne sachant guère analyser les situations. M'enfin bon, être dans une grotte avec des stalactites tremblantes et pointues telles des pieux, et sans aucunes précautions, ni même attention, il y avait toujours pire. Par exemple rencontrer sa sœur.. Maudite famille.

    Au final le paysage ne faisait que se ressembler. Encore et encore. Décevant. Des pierres polies par l'âge du temps,  un labyrinthe de pierre aussi sublimes que perfides, un labyrinthe de dédales avec pour seule distraction compter tout les «Plop»  des gouttes d'eau qui essayent par tout les moyens de s'écraser sur le sol mousseux. En bref, lassant. Cela ne méritait guère ma présence.

    Alors que j'avais pris pour décision de quitter ces lieux, préférant malheureusement l'humidité capillaire, je sentis une présence. Je me retournais, intrigué. «Mais non... L'écho, Adrian. L'écho, bon sang!» Mais même dans un parfait silence, je ressentais cette présence. Curieux et surtout sans aucun instinct face au danger, je décidais de finalement terminé cette ballade, pour pouvoir voir ce qu'il y avait au bout de celle-ci.

    Un chemin interrompu. Un vent frais. Le vide. Je m'attendais à tout sauf à cela. J'aurais préféré une salle remplie de trésor, d'or, de bijoux, de richesses inutiles, ou à la limite un bonhomme qui serait vers moi et qui m'aurait dit «Bravo bonhomme, tu as découvrir mon existence. Pour cela, tu gagnes un magnifique dessin d'un enfant de cinq ans représentant papa et maman avec des mains soleils. Heureux?» Oh oui j'aurais préféré cela, mille fois. Car là, la personne dont j'avais détecté la présence était au bord du chemin interrompu. Elle devait bien sentir le vent frais. Et elle lorgnait trop sur le vide. Et une femme suicidaire, une!

    Alors reste calme Adrian... Tu vas réfléchir et tu vas te calmer. Ne crie pas, de peur elle pourrait tomber accidentellement et ce serait Personne-coiffée-d'une-mèche-blonde-et-descendant-de-jordi, hein Adrian? Écoute moi, et fais ce que je te dis et passe outre le fait que tu te donnes des ordres, ce qui fait anormalement schizophrène, d'accord? Tu vas t'avancer sans bruit. Elle ne doit ni t'entendre, ni te sentir. Alors tu marches à pas de loup et tu retiens ta respiration. Voilà... Comme ça... Bien. Tu es juste derrière elle. Alors pas de conneries. Tu ne vas pas faire «bouh» même si l'envie est là, ni un «devine qui es là?» en lui cachant les yeux même si tu trouves l'occasion trop belle. Que vas-tu pouvoir faire? Choisis et vite, elle est en train de lâcher la parois! Bon dieu, agis, là, maintenant!

    Je l'enlaçais -enfin, je la tenais plus qu'autre chose mais le verbe enlacer fait toujours plus distingué.

    La jeune fille dans mes bras, je reculais de cette mort qui l'attendait tranquillement les bras ouverts. Elle était fine, extrêmement fine, et ce fut sans peine que je la forçais à abandonner sa fascination pour le vide. Décidant que je fus suffisamment loin, je lâchais sans aménagement la suicidaire.

    Je devais me remettre de mes émotions. Bien que j'avais sauvé une autodestructrice, j'avais l'impression d'être la victime de l'histoire... Car qu'est-ce qui allait se passer dorénavant? Bien sûr, la jeune fille me remerciera encore et encore de mon courage, de ma bonté, mon intelligence et j'en passe. J'espère que cela sera développé, j'aime les compliments, j'aime quand on m'aime. Et puis mademoiselle me raconterait la moindre de sa petite histoire: «Je me suis réveillée ce matin et j'ai vu que le petit singe est mort. Alors j'ai décidé de me suicider».Là, cela ne sera pas forcément développé, on dit toujours que les petites histoires sont les meilleures.

    Et je devrais la soutenir dans son épreuve, lui dire que la mort n'est une solution, c'est tout simplement la fin. Peut-être nous semble t-elle attractive, même fascinante, une solution fatale à nos conflits mais est-ce réellement la bonne? Si tu décides ce choix, alors c'est que l'on n'a plus d'espoirs de voir notre vie s'améliorer un jour, ce qui est tragique en effet... Mais  il faut aussi ne pas oublier que le sauveur aidera toujours, et je suis ce sauveur. Voilà en gros ce que je devrais lui dire. Et encore du blabla. Et au final, elle me dira «Vous avez raison monsieur rempli de bienveillance et de bravoure. Je vais adopter un autre singe.» Et avant que l'on arrive à cette conclusion, la journée pouvait facilement se passer.

    Je m’asseyais par terre, baillant par avance de ce qu'il allait se passer.  

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